Aides techniques

Le site va s’étoffer dans les mois à venir avec des aides diverses pour les pratiquants. Le premier article a pour but d’aider chacun à estimer le travail (personnel et en groupe) nécessaire pour le passage de chaque kyu jusqu’au premier dan, grâce à une proposition de progression élaborée par nos enseignants.

Rendez-vous ici pour plus d’informations : https://aikido.sens-arts-martiaux.com/art-martial/progression/ ou dans le menu « l’aïkido ».

Prendre soin de ses genoux

La Commission Santé de la Ligue Dauphiné et Savoie de la FFAB a rédigé en 2003 un document à propos de l’impact de la pratique de l’aïkido sur les genoux. Si ce n’est pas déjà fait, n’hésitez pas à le lire car il contient un certain nombre de recommandations qui vous permettront d’économiser vos genoux au quotidien et ainsi de pratiquer plus longtemps l’aïkido.
Chapitre 1- Les problèmes de genoux sont fréquents
Chapitre 2- Quels sont les mouvements à risque ?
Chapitre 3- Comment pratiquer sans mettre ses genoux en danger ?
Chapitre 4- Comment préparer ses genoux à la pratique ?
Chapitre 5- Que faire en cas de problèmes de genoux ?

« Prendre soin de ses genoux en pratiquant l’Aïkido »

Légitime défense et Aïkido

Maurice Bodecher, 2ème dan BF de la ligue Rhône-Alpes, a publié il y a quelques temps déjà un article sur la légitime défense et la pratique de l’aîkido. Loi et philosophie de l’aïkido vont dans le même sens en ne considérant comme légitime qu’une réponse immédiate et proportionnelle à l’attaque.
A lire !

Légitime défense et aïkido

Le document est extrait du site du club de Combe de Savoie.

Plier le hakama ?

Quelle affaire ! Beaucoup d’entre nous se contenteront de bricoler, de bidouiller … pour les puristes et les curieux, avec quelques images et de bonnes explications, « ça se fait » …

Quelle affaire ! Beaucoup d’entre nous se contenteront de bricoler, de bidouiller … pour les puristes et les curieux, avec quelques images et de bonnes explications, ça se fait, voici donc mon lien préféré :

http://www.kendo-passion.fr

Ci-joint un photo-montage-résumé, sympa lui aussi :

pliage du hakama
Cliquez sur l'image pour agrandir

Dialogue à deux inconnues – F. Noël

Il y a des années déjà, Frank Noël a publié un livre autour de l’aïkido et surtout autour de sa pratique : « dialogue à deux inconnues ».

Le texte m’avait plu à l’époque, alors en voici deux extraits, proposés sur le site de l’auteur : http://aikido.noel.pagesperso-orange.fr

Ces textes sont d’ailleurs accompagnés de belles photographies artistiques.

ELOQUENCE
Il faut rêver d’une pratique éloquente.
Qui saurait tout à la fois convaincre, éduquer et enthousiasmer, et ne laisserait, par la vigueur de son rayonnement, nulle zone de frustration, nul contentieux, nul malentendu.
Une éloquence qui saurait irradier toutes les situations, les aborder avec calme et méthode, mais aussi avec spontanéité et conviction.
Elle ne s’imposerait pas comme une clarté à l’intensité aveuglante, froide et forte de ses certitudes, qui assènerait ses techniques comme on lance des slogans, des vérités à l’expression pré-fabriquée, rigide, figée. Au contraire, elle serait de celles qui pensent tout haut, qui dévident le fil d’une pensée en devenir, qui connaissent la valeur du doute, son potentiel de rebond et sa puissance dynamique.

Cette pratique éloquente ne récitera pas ses gestes; elle les réinventera avec chaque interlocuteur, avec la persuasion de celui qui invite l’autre dans l’intimité de sa quête, à l’écoute de ses blocages et de ses hésitations, sachant accélérer là où l’espace est dégagé, et, au contraire, ralentir et attendre dans les tracés labyrinthiques, ne marchant pas du même pas sur les sols fermes et parmi les pièges bourbeux, prenant la peine de soutenir le comparse pour qu’il s’extirpe de ses ornières et reprenne sa liberté de penser, ou de bouger.
Elle saura tant et si bien le guider dans les méandres de sa pensée que, bien vite, l’auditeur la fera sienne, en même temps qu’il la découvrira, comme si depuis toujours elle l’habitait.
Cette éloquence, qui ravit de l’impression de s’entendre parler, qui transporte de faire découvrir ce qu’on savait déjà sans l’avoir vraiment démêlé, et dont on oublie instantanément qu’elle est le fait d’un autre, qui offre de voir défiler sa propre pensée dans les propos de l’autre, de se sentir subir son propre mouvement dans les gestes de l’autre.

D’une technique éloquente, Uke, loin d’être un faire-valoir ou un auditeur passif, sortira transporté de l’échange et ravi d’avoir été partie prenante dans cette création fugace d’un morceau d’Aïkido.
L’ éloquence, qui donne à l’auditeur et au locuteur de se mirer l’un dans l’autre comme les deux créateurs d’un même discours, autorise de même Uke et Tori à jouir de la fusion qui les unit, sans que l’un ou l’autre ne songe à revendiquer la paternité de l’instant.

ASINUS
On remarque souvent, au sein des Dojos, cette tendance qu’ont bon nombre d’aïkidokas à privilégier certains partenaires au détriment d’autres.
Une certaine complaisance à laisser les affinités seules décider de l’interlocuteur avec lequel on va échanger des répliques et de ceux qui vont rester en dehors de son cercle. Ces affinités sont, en général, principalement motivées par un niveau technique comparable et un physique, gabarit, âge, sexe… assez semblable. Il s’agit en fait de se trouver un miroir idéal, dans lequel, avant même que l’action ne s’engage, on puisse se mirer quasiment identique à soi-même. L’unification dans l’instant n’en sera que plus aisée bien que, sur le long terme, il est probable qu’une rivalité germera de cette gémellité.
On va même parfois jusqu’à institutionnaliser des cours par catégories afin de faciliter encore cette identification immédiate, en raccourcissant au maximum la distance entre Uke et Tori, leur donnant ainsi le maximum de chances d’ajuster avec netteté sur l’image renvoyée. Et, en particulier, les cours « de haut niveau » ou « intensifs » sont-ils alors considérés comme la finalité, le vrai, l’ultime, ce à quoi tout le reste devait mener, rabaissant de ce fait la pratique standard au rang de parenthèse.

On comprend bien la logique de cette démarche qui est issue du désir légitime de perfectionnement et d’exaltation: favoriser la réussite, la gratification et le plaisir, plaisir de se reconnaître et d’être reconnu; à coup sûr sort-on de cette pratique avec une impression positive qui, outre qu’elle vaut par elle-même, est aussi source de bien des progrès.

Mais soyons vigilants et sachons ne pas en abuser car le culte de la satisfaction immédiate se pose en trompe l’oeil et comporte bien des pièges: il ne faudrait pas que le Dojo laissât se développer en son sein la cohabitation de différents ghettos étanches les uns aux autres car il trahirait alors sa mission qui est de fraternité, d’unification et non de ségrégation. Il ne faudrait pas que l’aïkidoka, dans une espèce d’onanisme narcissique, ne sache que s’obstiner à se conforter dans ce qu’il est par la fréquentation exclusive de ses doubles, car il est bien clair que le choix de partenaires limité à ceux qui lui ressemble ne le prépare guère à la rencontre avec la véritable altérité.
Il doit savoir que le miroir déformant, renvoyant une caricature et non une image idéale, est parfois bien plus révélateur de sa nature profonde.
Et le Dojo a pour devoir, au contraire, de mettre à profit la richesse et la diversité de la matière humaine dont il dispose pour la donner à brasser à chacun afin que, de cette expérience, il pétrisse et façonne son humanité à qui seules la connaissance et l’intimité avec l’étranger pourront donner une vraie capacité d’accueil, de compréhension et de persuasion.

Les anciens , déjà, savaient.

Un poète de l’antiquité nous dit: « en tant qu’homme, je considère que rien de ce qui est humain ne m’est étranger ». De son côté, le proverbe nous dit: « asinus asinum fricat » c’est à dire « l’âne se frotte à l’âne »: notre « qui se ressemble s’assemble »…

A chacun alors de choisir son modèle: l’âne ou le poète?

La technique, une question de rôle ?

Philippe Gouttard, 6e Dan Aikikai et enseignant en Rhone Alpes, propose différentes réflexions sur son site. Voici l’une de celles qui ont retenu mon attention :

Technique de professeur – technique d’élève : ce thème de réflexion nous est apparu intéressant à développer à la suite de différentes situations où nous nous sommes trouvé confronté à effectuer des techniques alors que nous étions professeur et à effectuer les mêmes techniques alors que nous étions élèves.

Ces exercices que nous effectuions soit comme professeur soit comme élève, étaient exécutés, pour que l’expérience soit intéressante, avec les mêmes partenaires, que nous choisissions.

Il est apparu que nous avions une sensation complètement différente de notre partenaire lorsque nous étions professeur et lorsque nous étions élève.

Lire l’article complet sur http://www.aikido-gouttard.com.

Faire des pieds et des mains

Dans la pratique, nos pieds et nos mains sont en lien permanent. Petite réflexion sur le thème, par un OstéoKidoka.

Les mains et les pieds sont les contacts avec le tapis (pieds) et le partenaire (mains).

La main pourrait se diviser en 2 parties :
– le petit doigt et l’annulaire formant la « main de la force »
– le majeur et l’index, la « main de la précision ».

Quand Uke « attaque » Tori sur shomen uchi, le contact se fait avec le bord cubital de l’avant bras. Ce contact doit être précis, continu, et permettre à Tori d’utiliser la main de la précision pour guider Uke.

Pour les pieds il y a analogie :
– le « pied de la réception », les trois derniers orteils
– le « pied de la propulsion », les deux premiers doigts de pied.

Lorsque nous sommes à l’arrêt le poids doit être sur la ligne externe des piedspour pouvoir basculer sur la ligne interne des pieds et ainsi se propulser vers l’avant.
Quand des élèves, à l’arrêt, se retrouvent avec leur poids sur le gros orteil, ils ne peuvent plus aller en avant, et – surtout – il y a surcharge au niveau des ligaments internes du genou, ce qui va entraîner des problèmes articulaires.

Source : « Rapports entre les mains et les pieds »
Article de Philippe Gouttard, 6e dan & Ostéopathe – 2006 –
http://www.aikido-gouttard.com

Une définition parmi d’autres

Lors d’une Interview, Daniel Toutain – 6e dan Iwama – définit ainsi l’aïkido :
« Le but de l’Aïkido est de s’harmoniser avec l’autre. Mais attention il y a souvent confusion, beaucoup de gens demandent à l’autre de s’harmoniser à soi 🙂 … Il y a un déjà là un faux départ.
Le but de l’Aïkido est de s’harmoniser à l’autre. Cela signifie qu’il faut s’adapter à une situation dont on ne peut pas changer les circonstances. Si on transpose cela dans la vie de tous les jours il est évident qu’on ne peut pas modifier les évènements. Par contre on peut changer sa façon d’y répondre, d’y réagir. C’est là qu’interviennent les principes de l’Aïkido.
Et les techniques sont là pour comprendre comment procéder. L’aspect physique est symbolique mais permet à force de répétitions, de travail, d’intégrer dans l’inconscient des principes qui seront spontanément appliqués dans la vie de tous les jours. Parce qu’en situation d’urgence on ne réagit pas avec ce que l’on a compris mais avec ce que l’on a complètement intégré au fond de soi.
La moralité de l’Aïkido est de répondre à la violence par la non-violence. C’est un art martial mais qui est non-violent. Ce ne sont donc pas des techniques qui doivent être efficaces pour détruire l’autre. Ce n’est absolument pas le but de l’Aïkido.

L’Aïkido est une voie de réalisation personnelle. C’est pour cela qu’avec l’Aïkido on ne peut pas dire qu’on a un objectif précis à atteindre. Ce n’est jamais fini, c’est une remise en question et une recherche de progrès permanents puisque c’est par rapport à soi et non pas aux autres que l’on travaille. Le Fondateur disait que l’Aïkido est comme le miroir de soi. Mais il ne faut pas confondre, pas un miroir pour s’admirer 🙂 . Un miroir pour se corriger, pour s’améliorer. »

Et vous qu’en pensez-vous ?

Les règles à respecter

position "seiza"
position « seiza »

Notre fédération définit une charte de comportement, une étiquette du dojo en 23 règles : le Reishiki.
A la lecture, en comparant à ce qui se fait dans notre club, vous trouverez peut-être ce règlement un peu sévère, voire austère. Il convient de garder à l’esprit que même si nous avons une application assez « relâchée » de ces règles « entre nous », il est important de les appliquer lorsque l’on est invités chez des amis 🙂 (stages, passages de grade, etc.).

Voici lesdites règles :

  1. Saluez en montant sur le tatami et en le quittant.
  2. Saluez toujours en direction du Shomen et du portrait du fondateur.
  3. Respectez vos instruments de travail. Le Keiko Gi (tenue d’entraînement) doit être propre et en bon état, les armes rangées lorsqu’elles ne sont pas utilisées
  4. Ne vous servez jamais d’un Keiko Gi ou d’armes qui ne vous appartiennent pas.
  5. Quelques minutes avant la pratique, vous devez être échauffé, assis en seiza, tous sur une même ligne. Ces quelques instants permettent à votre esprit de faire le vide, de se débarrasser des problèmes de la journée et préparent au cours.
  6. Le cours commence et se termine par une cérémonie formelle. Il est essentiel d’être à l’heure pour y participer, mais si vous arrivez en retard, vous devez attendre à côté du tatami jusqu’à ce que l’enseignant vous fasse signe de vous joindre au cours. Veillez lors de cette attente à ne pas perturber le cours.
  7. La façon correcte de s’asseoir sur le tatami est le Seiza. Vous pouvez toutefois vous asseoir en tailleur si une blessure vous empêche d’adopter cette position. N’allongez jamais les jambes et ne vous adossez jamais au mur. Vous devez rester disponible à chaque instant.
  8. Ne quittez pas le tatami pendant la pratique sauf en cas d’urgence (blessure, malaise, …), et après que l’enseignant vous y ait autorisé.
  9. Quand le professeur montre une technique, vous devez rester assis en seiza et regarder attentivement dans le plus grand silence. Après la démonstration, saluez un partenaire et commencez à travailler jusqu’à ce que le professeur vous dise d’arrêter.
  10. Dès que la fin d’une technique est annoncée, arrêtez immédiatement votre mouvement, saluez votre partenaire et rejoignez les autres pratiquants alignés en seiza.
  11. Ne restez jamais debout sur le tatami sans travailler. S’il le faut, restez assis en seiza au bord du tatami en attendant votre tour.
  12. Si, pour une raison ou pour une autre, vous devez absolument poser une question au professeur, allez vers lui sans jamais l’appeler. Saluez-le avec respect et attendez qu’il soit disponible (un salut debout suffit dans ce cas).
  13. Quand le professeur vous montre un mouvement en particulier pendant le cours, mettez-vous en seiza et regardez attentivement. Saluez-le lorsqu’il a terminé. Quand il corrige un autre pratiquant, vous pouvez vous arrêter de pratiquer pour l’observer. Saluez dans ce cas votre partenaire, asseyez-vous en seiza et observez attentivement. Lorsque l’enseignant a terminé son intervention, saluez-le et reprenez votre exercice.
  14. Respectez les autres pratiquants, tout particulièrement les plus gradés. Ne discutez jamais à propos de technique.
  15. Travaillez, soyez à l’écoute, et surtout ne tentez jamais d’imposer vos idées aux autres pratiquants.
  16. Si vous connaissez le mouvement et que vous travaillez avec quelqu’un qui ne le connaît pas, vous pouvez le guider. N’essayez par contre jamais de le corriger si vous n’avez pas au moins le grade de Yudansha (premier dan = ceinture noire) .
  17. Parlez le moins possible sur le tatami.
  18. Ne vous prélassez pas sur le tapis avant ou après le cours. Il est réservé à ceux qui désirent pratiquer.
  19. Le tapis devrait être balayé chaque jour avant les cours et en fin de journée. Chacun est responsable de la propreté du dojo.
  20. Il est interdit de manger, boire, fumer, mastiquer du chewing-gum sur le tapis et en dehors pendant la pratique ni sur le tapis à n’importe quel moment.
  21. Le port des bijoux est à proscrire pendant la pratique.
  22. On dit habituellement « Onegaï shimasu » (littéralement : je vous fais une requête, s’il vous plaît) au moment du salut du début du cours et « Arigatoo gozaïmashita » (merci) en fin de cours.
  23. Il convient de faire son possible pour respecter l’harmonie du dojo et donner de la plénitude à la pratique.

Pour ceux qui veulent en plus tous les détails entendus, croisés, supposés… voici un article wikipédia qui me semble assez bien renseigné.